Le secteur de la gare présente un potentiel urbanisable d’environ 2 ha. Ce secteur est actuellement composé de quelques habitations et de parkings le long de la voie de chemin de fer.
Le PADD souhaite encourager la création d’une polarité urbaine autour de la gare en permettant du renouvellement urbain, tout en créant un pôle multimodal, en rénovant la place de la gare et en créant des espaces de stationnement adaptés.
Bien qu’assez distantes, il associe également les terres agricoles de la ferme de la Touche du Val en face du Leclerc à la polarité gare. Il y préconise la réalisation d’un front bâti le long de la route départementale entre la maison médicale et le franchissement de la voie ferrée.
Comme pour le centre-bourg, la densité des constructions devra atteindre 45 logements par hectare pour le pôle de la gare.
Constat
Les parkings consomment beaucoup d’espace et sont proches de la saturation avec la croissance de l’utilisation du TER Rennes-Vitré. La place de la gare est peu attractive avec un arrêt de bus placé au milieu.
Sur la surface d’1,3 ha en face de la gare (coté ville), seul 3 ou 4 logements sont occupés. D’autres bâtiments sont vides depuis de nombreuses années.
Derrière la gare, coté Leclerc, la zone commerciale du Chêne Joli a elle aussi une densité de construction très faible et comporte des bâtiments inutilisés. Le parc du Chêne Joli s’étend quant à lui sur une surface de plus de 11 ha.
Question
Comment densifier l’habitat autour de la gare ? Cette polarité gare peut-elle justifier la consommation des terres agricoles en face du Leclerc ?
Pistes
La faible densité de la zone en face de la gare le long du boulevard Barbot fait de cette zone une candidate idéale pour du renouvellement urbain. La commune doit commencer à constituer des réserves foncières sur ce secteur afin de pouvoir y construire du logement.
Le croissance du nombre de passagers à la gare devrait également entraîner une demande en place de parkings supplémentaires. La construction de parkings en silo, éventuellement couplé avec des bureaux ou services (aux niveaux supérieurs) pourrait permettre d’économiser l’espace. Une plus grande incitation aux déplacements à vélo limiterait également le besoin en places de parking.
Plutôt que d’urbaniser sur les terres agricoles en face du Leclerc, il semblerait plus opportun de réfléchir à l’utilisation des surfaces actuellement inoccupées qui longent le chemin cyclable entre le pont de la voie de chemin de fer et l’ancienne ferme en face de l’étang rue du Champ Michel. Aucune réflexion n’est proposée sur cette zone dans le PADD.
Est-il préférable de garder ces terres pour l’installation d’un maraîcher? Faut-il les utiliser pour construire des logements ? Faut-il les préserver pour offrir un espace de respiration supplémentaire aux habitants ? Le parc du Chêne Joli n’offre-t-il pas déjà un espace de détente d’une surface importante et suffisante ? Il semble important de d’abord réfléchir au devenir de cette zone avant même d’aller urbaniser sur les terres, plus distantes en face du Leclerc.
Conclusion
Sur le secteur de la gare, le choix proposé par le PADD d’urbaniser les terres en face le Leclerc est le choix de la facilité. D’autres solutions sont possibles, que ce soit en densifiant la zone commerciale du Chêne Joli, en faisant du renouvellement urbain en face de la gare et en optimisant les espaces autour de la gare. Le choix de la facilité, qui mettrait en danger une exploitation agricole, n’est pas acceptable. Aujourd’hui, nous devons impérativement mettre en œuvre des solutions pour économiser les sols agricoles. Le secteur de la gare devra être un exemple qui va dans ce sens.
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