Pourquoi construire 75 logements par an alors que 45 sont suffisants?

Le projet de la commune qui a été présenté au mois de Mars prévoit de construire 75-80 logements tous les ans et donc de faire des réserves foncières en conséquence.

Comment sommes nous arrivés à cet objectif?

Vous pourriez penser que la commune s’est interrogée sur les prévisions d’accueil de nouveaux habitants, la croissance démographique naturelle (nombre de naissances moins nombre de décès), la diminution du nombre d’habitants par logement, etc… Les démographes sont capables de faire de telles prévisions et ils se trompent rarement. Malheureusement, cela ne semble pas être le cas. L’objectif de construction 75-80 logements par an serait simplement la continuité (un poil revu à la hausse) de ce que nous avons fait dans le passé (une moyenne de 70 logements par an sur la période 2004-2014).

Nous avons cherché à savoir s’il existait des prévisions du nombre de nouveaux habitants que Noyal pourrait accueillir dans les 10-15 prochaines années. Nous avons trouvé cette information dans le SCOT qui s’appuie sur une étude le l’INSEE. Information qui est même reprise dans le diagnostic du cabinet Citadia réalisée dans le cadre de la révision de notre PLU et où il est indiqué que nous devrions construire 46 logements par an entre 2014-2030. Rien ne nous oblige donc à construire plus de logements pour les 10 prochaines années… (mais rien ne nous l’interdit non plus).

La logique de croissance qui prévaut pour notre économie et qui pourtant semble atteindre ses limites doit-elle aussi prévaloir pour notre futur PLU? Ne peut-on vraiment pas revoir l’objectif à la baisse? Nous le pouvons et nous le demandons depuis le mois de janvier. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait les communes de la métropole Rennaise… comme Acigné, Brécé, Thorigné (Acigné passe d’un objectif de 100 à 63 logements/an).

Alors pourquoi continuer à construire plus sur Noyal?

Les élus nous expliquent que l’on économise le foncier agricole parce que nous sommes maintenant obligés de construire beaucoup plus de logements sur une surface donnée (augmentation de la densité), c’est bien… mais si l’on construit plus que nécessaire nous consommons toujours beaucoup trop!

C’est comme un automobiliste qui, parce qu’il dispose d’une voiture plus économe, va du coup faire 2 fois plus de kilomètres… et consommer toujours autant, voire plus. C’est comme construire une maison plus économe en chauffage et chauffer plus ou installer la climatisation par ce que le chauffage coûte moins cher…

La révision du PLU est une opportunité pour économiser le foncier et maintenir sa vocation agricole. Saisissons-là et incitons nos élus à réduire cet objectif de construction de 75-80 logements par an à 45 !